Estimer les facteurs associés de la Fraction exhalée du monoxyde d’azote (FENO), ses valeurs de référence et seuils pour le diagnostic d’asthme en population générale d’adultes.

Les sujets étaient des participants à l’enquête transversale Elisabet 2011–2013 âgés de 40 à 64ans, issus d’un échantillon représentatif de la Communauté urbaine de Dunkerque. Ils ont bénéficié de spirométries et de 2 mesures du FENO. Les facteurs influençant le FENO ont été étudiés par un modèle de régression linéaire. Les valeurs de référence ont été estimées à partir d’un sous-échantillon de sujets de référence indemnes de tout symptôme et maladie respiratoires, non fumeurs et non atopiques. Afin d’évaluer la capacité du FENO à discriminer les sujets asthmatiques des sujets sains, l’aire sous la courbe ROC (AUC) a été calculée. Plusieurs seuils ont été évalués afin d’estimer sensibilité (Se) et spécificité (Sp).

Le FENO a été mesuré chez 1580 des 1607 sujets inclus. Sexe masculin, taille, tabac, asthme, asthme actif, atopie, rhinite récente et éosinophilie sanguine étaient associés au FENO. Au total, 240 sujets de référence ont été identifiés (moyenne géométrique du FENO=14,7ppb). L’intervalle de référence valait 6–36ppb. Le FENO discriminait mal l’ensemble des sujets asthmatiques (n=144) des sujets sains (AUC=0,63), mais bien les sujets avec un asthme actif (n=25, AUC=0,78). Le seuil optimal était de 25ppb (Se=0,60, Sp=0,86).

Cette étude a confirmé que la valeur de référence supérieure du FENO valait entre 35 et 40ppb. Le FENO discriminait correctement les sujets avec un asthme actif des sujets sains.